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amnesty international - Page 10

  • Réfugiés le « risque de mourir » est-il devenu acceptable

    À l’heure où l’Europe se met en ordre de bataille pour accueillir les Ukrainiennes et Ukrainiens fuyant la guerre, il est important de rappeler que le droit d’asile est un droit universel. En 2021, plus d’un tiers des 154 pays analysés dans le cadre de notre rapport annuel ont refoulé des hommes, des femmes et des enfants à leur frontière ou les ont renvoyés illégalement dans leur pays, parfois au péril de leur vie. Ce sombre constat nous interroge : le « risque de mourir » serait-il devenu acceptable ?

     

    En 2021, 84 millions de personnes ont quitté leur foyer. Un nombre record. Des personnes poussées hors de chez elles en raison des inégalités, du changement climatique ou des violences liées aux conflits. Le retour au pouvoir des Talibans en Afghanistan en août 2021, l’enlisement de la guerre en Éthiopie et la situation au Myanmar ont, par exemple, entraîné de nouvelles vagues de déplacements. De la même façon, le conflit persistant en République démocratique du Congo a conduit, à lui seul, 1,5 million de personnes à abandonner leur domicile en 2021. Tandis qu’au Venezuela, c’est l’aggravation de la crise humanitaire et la pauvreté extrême qui a conduit des milliers de personnes a quitté le pays cette année encore. Depuis l’éclatement du conflit en Ukraine et à l’heure où l’on écrit ces lignes, près de 4 millions d’Ukrainiennes et d’Ukrainiens ont trouvé refuge dans les pays voisins selon le HCR.

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  • Guerre en Ukraine : une catastrophe pour les droits humains

    Communiqué d'Amnesty International

    Après des semaines d'escalade, le président russe Vladimir Poutine a donné l’ordre d’attaquer l’Ukraine, le 24 février 2022, à 5 heures du matin. Cette invasion viole la Charte des Nations unies : elle constitue un “crime d’agression” au regard du droit international.

    Le droit international humanitaire bafoué

    Parce que même la guerre a ses "lois", nous enquêtons depuis le début de l'invasion sur les violations des droits humains en Ukraine. Nous avons documenté plusieurs attaques aveugles et l’utilisation par les forces armées russes d’armes non discriminantes, comme des bombes à sous-munitions, dans des zones urbaines. Nous avons également documenté des attaques contre des civils et des infrastructures civiles comme à Irpine, dans la banlieue de Kiev. Il s’agit de violations graves du droit international humanitaire et de possibles crimes de guerre.

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  • Journée internationale des droits des femmes : il faut intensifier la lutte pour les droits des femmes et l’égalité entre les genres

    Extraits du communiqué d'Amnesty International le 06.03.2022.

    Atteintes alarmantes aux droits des femmes dans le monde en 2021/22.

    Démantèlement des mesures de protection juridique et risques sans précédent pour les défenseures des droits humains.

    Importance cruciale de la protection et de la promotion des droits des femmes et des filles, ainsi que du soutien aux défenseures des droits humains, en particulier en prévision de la relance consécutive à la pandémie de Covid-19.

    Les gouvernements doivent agir de manière décisive afin d’inverser la tendance et de faire respecter les droits des femmes et des filles. 

    Les attaques catastrophiques contre les droits humains et l’égalité des genres au cours de ces douze derniers mois ont fragilisé les mesures de protection mises en place pour les femmes et les filles dans le monde et exacerbé les menaces pesant sur elles.  

    À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, nous réclamons des actions fortes afin de combattre l’érosion des droits des femmes et des filles.

    « Les événements de l’année 2021 et des premiers mois de 2022 ont concouru à piétiner les droits et la dignité de millions de femmes et de filles. Les crises du monde ne touchent pas la population de manière juste, ni même égale. Les répercussions disproportionnées sur les droits des femmes et des filles, qui sont avérées, continuent pourtant à être négligées quand elles ne sont pas totalement ignorées. Mais les faits sont là. La pandémie de Covid-19, la terrible régression des droits des femmes en Afghanistan, les violences sexuelles généralisées caractérisant le conflit en Éthiopie, les attaques contre l’accès à l’avortement aux États-Unis et le retrait de la Turquie du traité historique qu’est la Convention d'Istanbul sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique : chacun de ces exemples constitue en soi un grave recul pour les droits, mais dans leur globalité. Nous devons nous élever et défier cet assaut mondial contre la dignité des femmes et des filles », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International. 

    Ces deux dernières années, dominées par la pandémie de Covid-19, ont eu un impact disproportionné sur les femmes et les filles. La violence domestique est en hausse, la précarité de l’emploi s’est aggravée pour les femmes, l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive a été battu en brèche, l’inscription des filles à l’école a chuté dans de nombreuses zones. Ce sont celles qui étaient déjà les plus marginalisées qui ont le plus souffert. Les décisions des gouvernements et des autorités ayant aggravé la situation des femmes doivent être révoquées. 

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  • Guerre en Ukraine : la protection des civils doit être la priorité absolue

    Communiqué d'Amnesty International publié le 24.02.2022.

    Dès l’aube, le jeudi 24 février, l'armée russe a attaqué l’Ukraine. Bombardements, tirs de roquettes, attaques de missiles sur les bases militaires ukrainiennes... Des explosions ont retenti dans plusieurs villes et notamment à Kiev, la capitale, et les troupes et les colonnes de chars russes sont entrées dans le pays.  

    « Nos pires craintes se sont réalisées » a réagi Agnès Callamard, notre secrétaire générale. Après des semaines d'escalade, l’invasion russe en Ukraine a commencé. La diplomatie a échoué. Les bombes tombent. Des civils vont mourir. Ils meurent déjà.

    Des explosions jusqu’à Kiev

    La menace d’une guerre en Ukraine couvait depuis des semaines. Après la reconnaissance lundi dernier par Vladimir Poutine, des deux territoires séparatistes, les républiques populaires de Louhansk et de Donetsk situées dans la région du Donbass*, à l’Est de l’Ukraine, la tension était à son paroxysme. Dans la nuit du jeudi 24 février, le président russe Vladimir Poutine a finalement annoncé sa décision d’une « opération militaire spéciale » pour « démilitariser et dénazifier l’Ukraine ».

    Une déclaration de guerre télévisée, au cours de laquelle il a affirmé :
    "Quiconque tentera d’interférer avec nous, ou pire encore, de menacer notre pays et notre peuple, doit savoir que la réponse de la Russie sera immédiate et aura des conséquences que vous n’avez encore jamais connues."

    Aux environs de 5 heures ce matin, des explosions ont été entendues dans plusieurs villes ukrainiennes, y compris à Kiev, la capitale. Des tirs de missile et de roquettes qui ont visé les bases militaires ukrainiennes. Une attaque des forces russes menée depuis la Russie, le Bélarus, mais aussi la Crimée. La veille, l’Ukraine avait déclaré l’état d’urgence et instauré la loi martiale. Son espace aérien est désormais fermé. 

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  • Ventes d’armes la France, cette grande muette

    Publié le 15.02.2022 par Amnesty International

    Ce matin, mardi 15 février 2022, nous étions à la station de métro « La Muette » que nos militants ont symboliquement rebaptisé « France Muette » pour dénoncer le silence du gouvernement sur les exportations d’armes de la France. Retour en images.

     

    Depuis plus de deux ans, nous menons campagne pour que les autorités françaises rendent des comptes et fassent enfin preuve de transparence sur les ventes d’armes de la France. Cette transparence étant la seule garantie pour que les parlementaires, garants incontournables du débat démocratique, puissent jouer leur rôle et exercer un meilleur contrôle de ces ventes. Or, depuis des années, nous faisons face à un silence assourdissant de leur part.

    Hier, lundi 14 février 2022, nous nous sommes rendus à l’Elysée pour remettre les 146 000 signatures de notre pétition « Ventes d’armes : stop à la complicité de la France ». 146 000 personnes exigeant que des armes françaises ne se soient pas utilisées contre des civils. La réponse du gouvernement ? Aucune… Nous avons bien pu remettre la pétition, mais Emmanuel Macron n’a pas répondu à notre demande de rendez-vous.

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  • Israël : les Palestiniens sont victimes d’un apartheid

    Ségrégation territoriale et restrictions de déplacement, saisies massives de biens fonciers et immobiliers, expulsions forcées, détentions arbitraires, tortures, homicides illégaux… Après un long travail de recherche, notre nouveau rapport démontre que les lois, politiques et pratiques mises en place par les autorités israéliennes ont progressivement créé un système d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien dans son ensemble.

    Après un travail de recherche de près de quatre ans, nous publions notre rapport intitulé « L’Apartheid commis par Israël à l’encontre des Palestiniens. Un système cruel de domination et un crime contre l’humanité ». Sur la base d’une analyse juridique et d’une enquête de terrain minutieuses, il documente la mise en place par Israël, à travers des lois et des politiques discriminatoires, d’un système d’oppression et de domination institutionnalisé à l’encontre du peuple palestinien. Si ces violations sont plus fréquentes et plus graves dans les territoires palestiniens occupés (TPO), elles sont également commises en Israël et à l'encontre des réfugiés palestiniens présents dans des pays tiers.  

    Réalisées en concertation avec des experts internationaux et des associations palestiniennes, israéliennes et internationales, nos recherches démontrent que ce système correspond à la définition juridique de l’apartheid. Il s’agit d’un crime contre l’humanité défini par la Convention sur l’apartheid de 1973 et le Statut de Rome de la Cour pénale internationale de 1998.  

    En droit international, le seuil pour définir un crime d’apartheid est atteint lorsque trois critères principaux sont réunis :  

     -un système institutionnalisé d’oppression et de domination d’un groupe racial par un autre ;

     -un ou des actes inhumains, tels que transferts forcés de populations, tortures et meurtres, commis dans le cadre de ce système institutionnalisé ;

     -une intention de maintenir la domination d’un groupe racial sur un autre.  

    Lorsque l’on utilise le mot « race » ou « racial », cela inclut, en droit international, « la race, la couleur, l'ascendance ou l'origine nationale ou ethnique » (article 1 de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale). Cela peut donc s’appliquer dans le contexte israélo-palestinien. 

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  • Un haut gradé du renseignement syrien condamné pour crimes contre l’humanité !

    Un tribunal allemand vient de condamner Anwar Raslan pour crimes contre l’humanité. Un verdict historique et une victoire pour les familles des victimes de ce bourreau.

    Le 13 janvier 2022, Anwar Raslan, ancien responsable des services de renseignement syriens, a été condamné à la réclusion à perpétuité par la Haute Cour régionale de Coblence, en Allemagne. Il a notamment été reconnu coupable de torture, meurtre et viol de détenus dans la « Branche 251 ». Il s’agit d’un centre de détention géré par le renseignement militaire à Damas.

    Un message fort pour la justice !

    Le verdict rendu est une victoire historique qui permet d’entendre la voix des dizaines de milliers de victimes de détention illégale, de torture et de violences sexuelles. C’est aussi une victoire pour les familles de détenus morts dans les prisons et les centres de détention en Syrie, du fait des traitements infligés par les forces de sécurité syriennes pendant plus d’une décennie.

    Il est à noter que ce jugement reconnaît le caractère systématique des violences sexuelles en tant que crime contre l’humanité. Cela n’aurait pas pu se produire sans les personnes qui ont osé raconter leur histoire, les acteurs de la société civile syrienne, et les organisations de défense des droits humains et d’assistance judiciaire. Ils ont toutes et tous fait preuve d’une ténacité sans faille au fil des ans en vue d’obtenir justice, vérité et réparations.

    La condamnation d’Anwar Raslan rappelle au gouvernement syrien et à tous ceux qui commettent des crimes contre l’humanité en toute impunité, que justice peut être rendue.

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